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19 octobre 2006

Une nouvelle expérience

J’avais le choix, avant de commencer la rédaction de ce post, entre :

-          vous parler d’une nouvelle expérience dans le domaine médical (voir les posts des 10/07, 12/07 et 14/08)

et                         

-          vous parler d’une nouvelle expérience dans le domaine de l’esthétique (voir le post du 01/09).

Ayant jugé que l’expérience de l’endoscopie sous sédatif, des radios et autres scanners faits la semaine dernière à l’hôpital ferait naître en vous un panel de sensations aux antipodes de la joie, je me suis donc décidée à vous parler de ma dernière pédicure, thème bien plus trivial (mais pas de panique : je ne suis pas gravement malade !).

Sujet hautement délaissé par les médias, la pédicure est pourtant un soin essentiel dans notre monde actuel, et en particulier à Swingapoul. Car ici, mesdames et messieurs, la pédicure est un must. Big no no à celle qui porte des nu-pieds sans être au préalable passée chez son artiste esthétienne. Comme me l’a dit la pédicure (la madame qui fait les pédicures), « Here it’s very common lah » - ici, c’est très courant !

A en juger par l’air tout à fait détendu de ma charmante voisine bridée, en effet, elle a l’habitude. Confortablement installée dans son fauteuil de velours rouge vermeil en velours, les yeux fermés, elle ne semble pas intéressée une minute par ce qui se passe un peu plus bas, à quelques centimètres de son visage. Pourtant, une technicienne hautement habile est en train de râper son pied droit avec une énergie  et une dextérité que j’ai rarement vues, sauf peut-être quand j’observais ma mère nettoyer sa maison de fond en comble avant les départs en vacances. (D’ailleurs, à quoi bon nettoyer la maison avant de partir ? Personne ne sera là pour en profiter. Mystère, mystère…. !).

Si c’est courant, euh, il faut bien que je me mette dans le bain, et rapidement. On ne voudrait tout de même pas que je sois mise au ban de la société swingapoulaise pour cause de pieds non respectés. Ce n’est pas de gaieté de cœur, donc, que je me suis rendue à UE square, je vous le dis. La mort dans l’âme, j’ai offert en sacrifice mes magnifiques petons made-in Origin, jamais touchés par d’autres doigts que les miens (l’HI a sans doute dû les toucher un jour, par inadvertance, certes…et j’oubliais le dermatologue qui m’a ôté quelques 11 verrues à la mèche carbonique puis à l’azote liquide).

Tout commence par le mot de bienvenue : « Bonjour Ramona, choisissez votre couleur et installez-vous à votre aise sur l’un des ces fauteuils ». Bon, Ramona, il faut que j’explique. Oui, j’ai gardé mon nom dit de « jeune fille » mais oui, il est ici incompréhensible, impossible à épeler (les gens s’arrêtent au premier « I » sans vouloir entendre qu’il y a une suite du genre « 2 L, Y ». ). J’utilise donc parfois/souvent le nom de l’HI. Le problème c’est qu’ils ont vraiment du mal avec l’alphabet et qu’ils croient toujours qu’il y a un « A » à la fin. Par ailleurs, ils croient qu’il s’agit de mon prénom donc je passe des heures à me faire appeler Ramona. Désespérant.

Revenons à nos brebis. Une couleur ? Euh voyons voir…J’aime le blanc, le marron…Ah !! Pardon ! Une couleur parmi ces tubes de couleur !! Euh….Ce sont des tubes de quoi ? Ah de vernis …à ongle…Ok, ok…Pas de panique. Tu peux le faire. Tu peux choisir une couleur de vernis à ongle. Il te suffit de chercher celle qui s’apparente le plus au transparent. 28 ans d’ongles au naturel ou au vernis transparent, ça marque, vous comprenez !

J’ai choisi ma couleur. Je m’installe dans le fauteuil rouge vermeil en velours…et là, la magie opère. Détendue au possible, je me vois offrir une tasse de thé chinois et on installe une bassine à mes pieds afin que j’y trempasse mes petons jusque-là négligés. Un concentré d’extraits d’arbre à thé et de pamplemousse et mes pieds fondent ! On soigne mes ongles avec une minutie telle que je ne peux que fixer du regard l’opération en cours. Plusieurs bains, pommades, limages plus tard, on me masse jusqu’au genou et je sens pour la première fois de ma chère vie le sang affluer dans cette région si lointaine que représentent mes pieds. On applique 3 couches de verni, je contemple mes ongles colorés comme une enfant à qui l’on a fait découvrir les joies du maquillage, et je fonds !

J’attends que ça sèche, quelques instants, et mes orteils jouent du piano de contentement. En gros, je crâne, vraiment. Bien évidemment, c’est ridicule de crâner quand on est entourée de femmes aux yeux fermés, mais bon, je ne peux m’en empêcher. Je passe à la caisse, c’est 38 dollars – 19 euros. Bref, ça n’est pas la ruine pour une heure de bonheur !

Au sortir du salon des rêves, je vais faire quelques courses. Je rayonne des pieds à la tête, pour la première fois ! J’ai tout simplement hâte que l’HI rentre. Il va fondre lui-aussi, c’est sûr…

Mais quand l’HI rentre à la maison, il ne fond pas : il s’effondre, de fatigue, sur le lit et je sais que je ne peux le réveiller. L’HI bosse dur, je me fais faire une pédicure. Vivement que je travaille car là, vraiment, c’est indécent.

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