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17 octobre 2006

Attention: expatriation!

Aujourd’hui, à la minute où je vous écris, c’est 22% des Français qui sont contaminés par l’idée de s’expatrier. Plus que jamais, il faut rappeler que l’expatriation est une épidémie, une maladie contagieuse à prendre très au sérieux ! Comprendre la maladie – le diziiiiiize comme il faut dire pour faire facheune (et non fachionne) – c’est se prémunir de l’attraper. Car comment éviter la transmission ? Comment réagir en cas de contamination accidentelle ?

Un point complet sur le fléau, grâce à notre correspondante de la rédaction.

L’expatriation : définition

S’expatrier, c’est quitter sa patrie, le pays où l’on est né et dont on est citoyen. Mais s’expatrier, c’est aussi et surtout quitter sa famille, ses ami(e)s, ses racines, sa baguette enveloppée de papier juste en son milieu, sa signalisation routière, sa langue, ses Danettes, ses bars-tabac où ça sent la clope (plus pour longtemps), les timbres et la pipe. C’est renoncer à être au fait de l’actualité la plus essentielle et vitale : qui a gagné la Star academy la dernière fois ? Est-ce que Jean-Pierre Foucault présente toujours Sacrée Soirée? Et quel comédien a prêté son image (et ses oreilles) pour faire la publicité des sonotones ?

Mais l’expatriation, c’est aussi un double décalage. D’abord, un décalage dans l’espace puisque, intrinsèquement, l’expatriation est liée à un déplacement géographique en dehors de l’Hexagone. Ensuite un décalage dans le temps car quand le déplacement s’effectue sur un axe horizontal par rapport au globe, il entraîne un décalage horaire.

Or le décalage horaire, s’il semble séduisant à prime abord, doit être considéré, lui aussi, comme un symptôme. Car nombre d’expatriés souffrent de se taper Télématin à 14.00 alors que, comme son nom l’indique, Télématin, c’est logiquement le matin. Par ailleurs quand il est 8.00 et que vous voulez lire votre libé du matin online – à prononcer onlaïne – sachez que vous lisez les informations de la veille car en France, il est 2.00 et tout le monde roupille.

Bref, vous l’avez compris : l’expatriation soulève beaucoup de difficultés qui pèsent au quotidien sur la vie des personnes atteintes.  La meilleure chose à faire : se pro-té-ger !

Comment éviter la transmission : 5 conseils en 148 mots

1 – Evitez tout contact avec un expatrié sauf entre 14.00 et 23.00 (heure française).

2- Envoyez régulièrement des cartes, des lettres, des cadeaux, des produits non toxiques et autres denrées non périssables aux expatriés que vous connaissez. Ainsi, vous aurez l’impression de vivre cette expatriation à travers vos dons.

3 - Observez votre environnement français et chérissez-le : cela vous évitera de succomber à la tentation.

4 – Répétez –vous, inlassablement, qu’à l’étranger, point de TNT, de Biba et de Kinder Surprise . On vous parlera une langue étrangère et le français vous manquera tellement que vous croirez l’entendre dans des conversations entre chinois.

5 – Enfin, comptez combien de personnes compte votre entourage. Combien avez-vous d’amis ? Combien de personnes dans votre famille proche ? Car là où vous allez, il n’y a plus que vous….et votre partenaire si vous avez eu le réflexe de ne pas partir seul(e).

Si vous suivez à la lettre ces recommandations, vous ne devriez pas attraper le virus. Cela dit, un accident est vite arrivé et il est bon de savoir comment réagir face à cet obstacle.

Comment réagir en cas de contamination accidentelle ?

Tout d’abord, ne paniquez pas. Vous allez expérimenter un état de crise mais cela va passer. Car l’expatriation est, certes, une maladie contagieuse et douloureuse mais il est possible, moyennant quelques efforts, de survivre. En 7 mots, l’expatriation, c’est pas la mort.

Premièrement, si vous êtes contaminés alors que vous êtes en France, prenez votre valise, votre passeport, votre carnet de vaccination, appelez un taxi et foncez à l’aéroport. Là, des milliers de possibilités s’offrent à vous afin de soulager vos symptômes : Swingapoul, Thaïlande, Etats-Unis, Brésil….Partez en toute confiance. S’il s’avère que vous résistez au traitement, vous pouvez toujours reprendre un avion pour une autre destination.

Si vous choisissez Swingapoul, contactez la rédaction du blog car nous serions très heureux de vous accueillir. Nous offrons un soutien moral et physique sans précédent aux malades. Ce traitement consiste en une dégustation culinaire quotidienne rarement décevante ainsi qu’un certain nombre de barbotages dans la piscine afin de relaxer ce corps qui souffre. Nous proposons des packages – à prononcer pakèdjiiiiis – défiant toute concurrence pour des séjours de 2 semaines à 1 mois.

Voilà pour ce qui est de la première crise. S’ensuivront des crises plus supportables consistant paradoxalement à une volonté aiguë de rentrer chez vous. Pendant un moment bref, vous vous demanderez : « Mais c’est où « chez moi »?», et ce, surtout si vous avez cédé à la tentation de cumuler les destinations. Afin de pallier la douleur, nous vous offrons ici la réponse : « Home is where the heart is » - à prononcer « hOom iz ouaire zi arte izzz ». Et si vous vous demandez ce que cela veut bien vouloir dire – ou « ouate zeu hèle iz zate supozd tou miiine ? »- nous vous suggérons d’aller barboter un instant dans la piscine afin de trouver la réponse.

Bref : c’est un enfer qui vous attend. Un enfer pavé de faux-semblants  car au mieux, vous serez encore en condition pour travailler mais il en sera fini de la sacro-sainte pause café, des heures sur l’internet et des same-time à profusion. Non, rien de rien ! Vous allez le regretter.

Par ailleurs, et si vous êtes une femme, il est fort possible que vous développiez un syndrome de la despeureïte hhhhhaoze ouaïfe dont les symptômes sont facilement repérables : une irrésistible envie de faire du chopppingue, un besoin de parler aux chauffeurs de taxi, aux vendeuses etcetera, et une tendance à la surdose de barbotages dans la piscine. De plus, il est fréquent que les patientes souffrant de ce syndrome deviennent des blog-addicts et se croient journalistes.

Vous l’aurez compris et nous ne cesserons de le répéter : l’expatriation est un diziiiiiize dont, nous en sommes sûrs, vous vous passeriez bien…à moins que ?

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Commentaires
V
coucou Séverine!<br /> <br /> C'est génial ce que tu écris! Tu as du Talent (avec un grand T) et j'adore te lire! Si tu écris un bouquin, je me jetterai dessus... Oh oui, dis?! Tu l'écris?<br /> <br /> Le mois se termine, enfin cela fait exactement dix minutes qu'il est terminé et je ne t'ai pas encore appelé avec les numéros magiques! Je suis de garde ce soir et l'envie de t'appeler me chatouille, mais je ne me souviens plus du décallage horaire... je vais peut-être chercher à répondre à cette question avant de le faire!<br /> <br /> Jeudi matin je commencerai un nouveau stage de six mois dans le service de neurologie du Havre. Ca va être le Bonheur de ne plus avoir à stresser en permanence sur les horaires made in SNCF, de pouvoir prendre le temps de prendre le petit déj avec mon amoureux, de ne plus rentrer tôt des soirées "parce que je suis crevée", de pouvoir aller au ciné, à l'escalade, à la danse (on va tenter ça!)... Bref le renouveau! Et je l'attends depuis déjà bien longtemps!!<br /> <br /> On viens de fixer la date de notre mariage: 15/16 septembre. J'aimerais beaucoup vous avoir à nos côtés ce jour là... alors si vous rentrez à cette période là, venez!!<br /> <br /> on vous embrasse fort nos p'tits expat' préférés!!<br /> <br /> vio (et manu qui doit dormir à cette heure ci)
M
On échange?
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